La rue me parle.
Voilà ce qui a été pour moi un vrai moteur dans le commencement de cette aventure.
Elles étaient là partout autour de moi.
Ces traces de vie, tantôt sales, tantôt travaillées comme pour répondre aux désirs esthétiques d’une société habituée à voir en l’art une façon d’embellir la vie, si ce n’est de la représenter.
Telle une poésie des temps modernes, sous forme de lettres ou de traits abstraits que l’on peut tenter de déchiffrer, recouvrant les murs de la ville, elles me fascinaient.
J’ai donc attrapé mon appareil photo et chassé la moindre de ces traces dans bien des coins de Bruxelles devenant un témoin anonyme durant des années.
Grâce aux réseaux sociaux j’ai pu partager cette passion avec un public, sensible comme moi à cet art urbain qu’est le graffiti, et j’ai appris et apprends encore chaque jour à en savoir un peu plus.
Qui sont ces artistes de l’ombre ? La nuit est-elle la meilleure des alliées pour donner vie à leur pratique ? Quel message veulent-ils/elles nous faire passer ?
J’ai tenté d’y répondre en créant des événements où j’invite les artistes à présenter une partie de leur travail et à rencontrer leur public.
Street to Canvas, de la rue à la toile, de la toile au spectateur.